Infographie : Le sentiment de compétence

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Téléchargez ci-dessous votre infographie sur le sentiment de compétence, également appelé sentiment d’efficacité personnelle (SEP). 

Sentiment de compétence

Sources : 1. Bandura, 2002 ; Lecomte, 2004 ; Martinot 2. Auto-efficacité : Le sentiment d’efficacité personnelle de Albert Bandura, Philippe Carré, et al. 2015 3. Sandra Safourcade : Du sentiment d’efficacité personnelle au sentiment de compétence des enseignants de collège en France 4. Estime de soi, confiance en soi, sentiment de compétence, http://plc1eps-grbg.weebly.com/uploads/1/4/8/4/148446/estime_de_soi_dacosta-hay-albrecht.pdf 

La question du soi : les directions à prendre pour optimiser les situations pédagogiques et améliorer le sentiment de compétence de l’élève 

 
Le sentiment d’efficacité personnel (SEP) ou efficacité personnelle percue ou sentiment de compétence « concerne la croyance de l’individu en sa capacité d’organiser et d’exécuter la ligne de conduite requise pour produire des résultats souhaités » (Bandura, 2002). Si l’on choisit de partir du point de vue cognitif, plutôt que du psycho-affectif on parlera plus du sentiment de compétence qui se construit à l’école que de l’estime de soi qui se construit dans la sphère privée. D’après Bandura le sentiment d’efficacité personnelle se développe à partir de quatre sources : 
 
  1. la première étant les expériences de maîtrise : les réussites construisent une solide croyance d’efficacité personne, c’est d’ailleurs la source la plus influente. A l’inverse l’échec vécu aura un impact négatif sur cette croyance d’efficacité personnelle. Ainsi, les réussites qui résultent d’efforts soutenus battissent un sentiment d’efficacité personnelle, tandis que les échecs à répétitions, qui ont demandé également de nombreux efforts ont un effet très négatif. Ainsi l’impact du soi sur les apprentissages est important. Une mauvaise perception de soi peut perturber les apprentissages et peut jouer sur le comportement de l’élève. Mais également sur la motivation : un élève qui se sentira capable aura tendance à persévérer davantage face aux difficultés et produire plus d’effort durant la tâche. De plus, les élèves qui ont donc une bonne estime d’eux-mêmes utilisent plus efficacement leurs compétences et les stratégies qu’ils ont développées. Selon Martinot : « les élèves en difficultés ne retiennent pas plus leurs échecs mais retiennent moins leurs réussites ». L’échec répété joue donc sur l’estime des élèves qui abandonnera plus facilement ou developpera des stratégies d’évitement, d’où l’importance de tout faire pour que l’élève soit en réussite. Aussi, pour améliorer son sentiment d’efficacité personnelle ou sentiment de compétence, l’importance des critères d’évaluation et de lui communiquer ses réussites, de les mettre en situation de réussite. Il sera important d’identifier les compétences pré-requises lors d’une séance pour atteindre la compétence visée d’où l’importance de proposer des adaptations et notamment dans notre écrit professionnel la co-intervention qui peut permette cela.
  2. La deuxième source qui développe le sentiment d’efficacité personnelle est : les expériences vicariantes : les individus vont construire leurs croyances en observant les expériences des autres et en les comparant (Bandura, 2003 ; Lecomte, 2004). Il est important de créer de la coopération dans la classe pour que les rencontres puissent se faire et pour qu’un groupe puisse prendre forme, on pensera alors à la pédagogie de projet que nous avons développé en détail dans un article sur le co-enseignement. Il est important notamment de la part de l’enseignant de questionner tout le monde sur un sujet et de prendre en compte l’avis de chacun des individus. De plus, observer un pair qui est en situation de réussite accroît le fait que si lui réussit je peux le faire aussi. Il faudra alors également multiplier les situations d’échanges via le tutorat et le travail en groupe.
  3. La troisième source est la persuasion verbale : Lorsque nous nous trouvons en difficultés et que certaines personnes croient en nous, en nos capacités, notre SEP est maintenu. D’où l’importance des mots utilisés par l’enseignant, si celui-ci par sa bienveillance met en avant le fait que l’élève qu’il a tout ce qu’il faut pour réussir alors il se mobilisera davantage et augmentera ses chances de réussir. D’où l’importance pour l’enseignant de rester dans sa ZPD. Le rôle des enseignants dans la perception de soi des élèves est très important, plus le jugement de l’enseignant est élevé, meilleure est la perception de compétence scolaire des élèves, donc plus l’enseignant aura un regard positif sur l’élève stéréotypé et mieux il sera perçu par les autres élèves. 
  4. Enfin le dernier point concerne les facteurs physiologiques et émotifs : l’humeur est un facteur qui peut affecter les jugements sur l’efficacité personnelle. En effet le SEP est également lié au plaisir que l’on accorde à un domaine, à son importance (sport, mathématiques, musique, danse, sciences, arts). En effet, certains élèves sont beaucoup plus impliqués dans les activités artistiques qui demandent de manipuler que dans un domaine plus frontal comme le français.  Il faut donc réfléchir les adaptations en lien avec le domaine de prédilection de l’élève pour le motiver davantage, tout en gardant à l’esprit de ne pas dévier l’élève de notre objectif initial. En effet, le risque serait que l’élève se concentre uniquement sur la partie plaisir et en oubliant l’apprentissage. Également, un élève pourra perdre ses moyens sous l’effet du stress. Le but étant de répondre au cadre réglementaire et législative et de promouvoir une école inclusive porteuse d’apprentissage

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