guide n°4 : solutions pédagogiques pour des élèves avec des difficultés de concentration
- Type de ressource : guide pédagogique pour élève avec des difficultés de concentration
- Niveau scolaire : CP, CE1, CE2, CM1, CM2, 6ème, ULIS, SEGPA
- Nombre de pages : 3 pages
- Domaine : Solutions pédagogiques, Adaptations scolaires, Aménagements, Enseignement spécialisé, Cycle 2, Cycle 3, Méthode d’enseignement, difficultés de concentration, attention, exercice concentration, fonctions exécutives, mémoire de travail, contrôle de l’inhibition, flexibilité cognitive
- Date de publication : 24/11/2021
- Numéro de la ressource pédagogique : 3189
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Comment aider vos élèves avec des difficultés de concentration et améliorer leurs capacités attentionnelles ?
Avec l’avènement des écrans, la société actuelle sollicite l’attention de nos élèves de toute part : c’est la pollution cognitive, on peut également parler de surcharge cognitive. Ainsi lorsque celle-ci est trop intense, il est plus difficile de faire entrer nos élèves dans les apprentissages. La concentration devient alors difficile. Dans cette rubrique nous vous donnerons le outils pour aider vos élèves à se concentrer davantage sur une tâche donnée en favorisant le développement des fonctions exécutives. En effet, le PRP vous accompagne par des réponses pédagogiques aux trois domaines de base à travailler avec vos élèves. À savoir la mémoire de travail qui est la capacité à retenir l’information en mémoire et à la réutiliser. Le contrôle de l’inhibition qui est la capacité à maitriser ses pensées et impulsions et à se focaliser sur la situation proposée. Vous trouverez d’ailleurs dans cette fiche un exercice d’attention, appelé effet Stroop pour faire prendre conscience à vos élèves que ce processus d’inhibition existe. Ainsi le cerveau cherche à économiser de l’énergie en inhibant certaines informations. Des jeux pédagogiques comme Taboo (sur les compétences langagières, l’objectif est d’inhiber le mot à ne pas dire), Times UP, Jungle Speed, Bazar Bizarre. Enfin, la flexibilité cognitive qui est la capacité à s’adapter à l’imprévu ou à un changement de demande.
Notre attention varie involontairement selon nos capacités (que l’on peut travailler) et l’environnement. Elle permet de se focaliser sur une chose et de renoncer à d’autres. C’est une inhibition de ce qui est parasite ou de ce qui n’est pas pertinent et permet de nous concentrer. (O. Houdé, 2017). Il existe 3 types d’attention : l’attention soutenue (vigilance, concentration) permet de maintenir son attention, cependant plus la tâche sera longue, moins l’élève sera réactif. En effet plus le temps de concentration sur une tâche sera longue plus notre cerveau consommera d’énergie, et l’attention s’étiolera. D’où le fait que celle-ci se travail. l’attention sélective (dirigée) consiste à sélectionner l’information recherchée. En effet, le cerveau sélectionne l’attention sur une tâche, une partie. La ressource attentionnelle est limitée dans le temps. Enfin, l’attention partagée consiste à traiter plusieurs sources d’information au même moment. Cependant, l’attention ne peut traîter qu’une seule tâche cognitive complexe à la fois. Traîter plus d’une tâche est possible mais les autres doivent être automatisées et cela demande de l’entrainement. Par exemple l’activité de lire : je décode et accède au sens en même temps.
Différents biais cognitifs rentrent également en jeu dans le processus d’attention :
Ainsi, l’effet Dunning-Kruger ou aussi appelé effet de surconfiance, est un biais cognitif par lequel les moins qualifiés dans un domaine pourraient surestimer leur compétence (ci-joint une vidéo de Thomas Huchon : https://www.facebook.com/konbinitechno/videos/757853174997369/ . Le biais de statu quo, notre cerveau aime la routine, il est réfractaire au changement qui lui demande plus de consommation d’énergie (et oui notre cerveau est le même que celui des chasseurs cueilleurs d’antan), le biais de confirmation où nous avons tendance à écarter ce qui pense à l’inverse de nous, et à se rapprocher de ce qui nous conforte dans nos idées (exemple : les groupes facebook). L’effet de Halo où on va accorder plus de poids aux mots en fonction de la personne supposée en face de nous. Le biais d’autocompaisance : en d’autres mots, si les élèves échouent c’est la faute de l’enseignent, si ils réussissent c’est grâce à leur travail. et enfin, l’effet Ikéa où nous allons accorder plus d’importance à une chose lorsque nous participons à son élaboration. Mettez vos élèves en activité !
L’attention avec Jean Philippe Lachaux
Il parle de 3 choses à savoir : perception, intention et moyen d’agir. En d’autres termes, l’important pour le professeur est de cibler son objectif, avec une consigne claire et précise en limitant et supprimant les doubles tâches. Découpez les étapes, rien n’empêche de séquencer la consigne pour épurer la procédure de réalisation. Limiter les distracteurs et si ce n’est pas possible apprenez à vos élèves la refocalisation à la tâche (cf. protocole de recherche ATOLE – programme de découverte et d’apprentissage de l’attention en milieu scolaire – de Jean Philippe Lachaux disponible gratuitement en ligne).
Pour conclure
Avec les scientifiques, Stanislas Dehaene décrit dans son ouvrage Apprendre ! Les talents du cerveau, le défi des machines, les grands principes de l’apprentissage. Le premier est celui de l’engagement actif de l’apprenant : l’enseignant a pour rôle de motiver l’élève par sa pédagogie et à le rendre actif, de l’inciter à produire et à construire ses apprentissages. Le deuxième est celui de l‘attention, la cibler sur l’objet d’apprentissage. Le troisième principe est celui du retour sur erreur qui est parti prenante des apprentissage, d’où l’intérêt de corriger rapidement après un test ou une évaluation effectuée. Enfin, l’automatisation : la répétition, le temps mais également fréquence de répétition sont nécessaires pour faire passer l’information en mémoire sémantique
La classe flexible, la pratique de l’attention, les fidgets, les outils numériques (wooclap, plickers, anki, kahoot!, la main à la pâte) peuvent être des outils pour surmonter les difficultés de concentration de vos élèves, mais à utiliser à bon escient, et ça c’est la science qui le dit !
Ainsi nous avons constitué ce guide pour vous donner les outils nécessaires lorsque vous vous retrouvez face à des élèves souffrant d’un manque d’attention ou de concentration (sans forcément un trouble associé) via des propositions d’adaptations et d’aménagements pédagogiques.
Vous trouverez dans ce guide sur les difficultés de concentration :
- Des propositions d’aménagements pédagogiques pour un élève présentant des difficultés de concentration et d’attention.
- Le matériel essentiel à mettre en place
Comment travailler l’attention et la mémorisation
- Les pauses sont importantes mais cela peut-être de porter son attention sur autre chose, un changement d’activités peut-être considéré comme une pause.
- L’Information est sélective, par exemple évitez la surabondance d’informations sur les affichages pour faire passer une information efficacement
- Faire 2 taches cognitives complexes en même temps n’est pas possible
- L’utilité de définir la cible, l’objectif visé, l’explicité.
- Découpez la tâche, la consigne si celle-ci est complexe
- Jouer avec les distracteurs de classe et si on ne peut pas, travailler la refocalisation attentionnelle (via la pratique de l’attention par exemple, ou les travaux de Jean Philippe Lachaux)
- On ne peut pas garder un nombre illimité d’information – trace écrite de ce qui à a faire et ne pas perdre trop de temps emtre la consigne et la mise en route
- Privilégiez le séquençage de consigne par étape.
Comment travailler la mémorisation :
- Consolider la mémoire par la répétition, la réactivation (revoir la notion dans des contextes différents)
- Un bilan en fin de classe pour faire ressortir les essentiels
Il n’y a pas de question et réponse pour cette ressource pédagogique en lien avec les difficultés de concentration.