Quelles solutions pour améliorer la compréhension de vos élèves ? 

Les neurosciences peuvent nous apporter une série de réponses pour aider vos élèves à mieux comprendre, en s’appuyant notamment sur la plasticité cérébrale. En effet, vous avez certainement dans vos classes des élèves présentant des difficultés de compréhension dans le langage oral et écrit (avec ou sans trouble). Dans cette rubrique nous vous proposons une série d’adaptations pédagogiques pour répondre au mieux à la demande. Ainsi, nous parlerons de l’utilité des pictogrammes, des propositions de nombreux logiciels et de l’intérêt du numérique. Mais également le choix dans les polices d’écriture, notamment lesquels à privilégier et ceux à éviter. La nécessité de la manipulation, de la reformulation. Enfin, un point sur les meilleurs manuels à utiliser en classe sera abordé. Les domaines suivant seront également abordés : Outils numériques pédagogiques, outils pédagogique pour des troubles dys (pour les troubles dys cf. Le Glossaire du PRP), la gestion du stress, trouble du langage écrit. Dans notre rubrique Projets et activités vous trouverez des séances entières dédiées au développement de la compréhension chez vos élèves. Elles sont en cohérence avec les programmes de l’Education Nationale.

À destination des élèves de CE1/CE2/CM1/CM2/6ème (programmation Cycle 2 et 3) SEGPA et ULIS, vous trouverez dans ce pdf : 

• Des propositions d’aménagements pédagogiques pour le cas n°1 en lien avec les programmes de l’Education Nationale.
• Des liens vers des logiciels gratuits, des jeux de langage oral et écrit, des activités qui permettront de palier aux difficultés de vos élèves.
• Les manuels scolaires indispensables à acquérir.

Petite parenthèse sur la compréhension et le langage oral :

-La compréhension se situe dans différentes régions du cortex frontal et préfrontal, dans des régions similaires à l’attention et à la mémorisation. À noter que la myélinisation de la région préfrontale mature vers 25 ans chez les garçons. La compréhension n’est pas binaire, il faut la tester pour voir ce qui est acquis ou pas. Il est nécessaire d’avoir des pré-requis et un socle de connaissance pour accéder au sens. En effet, on peut comprendre sans mémoriser, on peut mémoriser sans comprendre mais on ne peut pas comprendre sans savoir d’où la nécessité d’emmagasiner l’information. En neuroscience on parle de modèle interne.
-Prendre l’information, la représenter et l’internaliser par une trace écrite, une carte mentale reprenant les points essentiels de la leçon. 
-L’élève doit être actif, guidez le pour l’amener à construire sa fiche de mémorisation, son cahier de réactivation, son quizz. 
-Le feedback est essentiel pour la consolidation des acquis et limiter l’ancrage de mauvaises informations. Un retour doit être fait sur les connaissances via des tests ou des évaluations reprenant les points de cours abordés. Les consignes doivent être simple et découper en étape si besoin. L’évaluation un réel outil d’apprentissage où la correction (ou l’auto-correction) doit arriver rapidement pour limiter l’ancrage de mauvaises informations. Elle peut se faire sous forme de quizz avec des applications comme Anki, Socrative ou Kahoot! L’élève doit être concerné lors de cette correction. Par exemple après un devoir surveillé plus ou moins long, l’élève peut avoir un temps pour accéder à la correction et revenir de lui-même sur sa copie en prenant une couleur d’encre différente. Dernier point, la place de l’erreur est essentielle pour rentrer dans les apprentissages. Si il n’y pas d’erreur on parle alors de consolidation de l’information. 

Ici un aperçu des adaptations et des aménagements pédagogiques disponibles dans le guide sur le langage oral : 

• Avec des difficultés en langage écrit tels que la lecture et la compréhension, n’hésitez à passer par les pictogrammes qui peuvent les aider à mieux comprendre. On pourra les utiliser en complément de consignes (cf. maison des consignes, pour les plus jeunes). Ils pourront servir de support à placer en lieu et place de l’écriture (pour les non-scripteurs). Enfin, ils peuvent être utiliser comme définition de mot de vocabulaire : picto-selector
• Différents pictogrammes peuvent-être également utilisées explicitement pour les consignes
• Pour palier, également, aux difficultés du langage écrit, il est possible d’utiliser des logiciels (des exemples sont donnés dans le pdf à télécharger) qui permettent de repérer les lettres muettes, le découpage syllabique, la mise en couleur des phonèmes, les remédiations aux confusions visuelles (b, d, p, q), l’espacement des mots, la taille des lettres.
• Pour soutenir la lecture et travailler davantage la compréhension, il est possible d’installer des logiciels à synhèse vocale
• Le programme Balabolka permet la lecture des fichiers texte à haute voix. En vue de reproduire la voix humaine il est possible d’utiliser tous les synthétiseurs de la parole installés sur un ordinateur. La reproduction de la voix humaine est contrôlable à l’aide des boutons standards semblables à ceux de tout programme multimédia (« reproduire », « pause », « arrêter »). Le programme est capable de reproduire le contenu du presse-papiers, afficher le texte contenant dans les textes avec les extensions DOC, DOCX, HTML, ODT, PDF, PPT, XLS…

On peut vous conseiller également d’autres blogs / sites qui proposent des contenus de qualité sur ce sujet portant sur le langage oral : enjoyclassroom.com, editions-retz.com

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